Saché

Honoré de Balzac à Saché


" Honte à qui n’admirerait pas ma joyeuse, ma belle, ma brave Touraine dont les sept vallées ruissellent d’eau et de vin ! "

Saché fut un havre de paix dans la vie mouvementée et rythmée de Balzac. C’est dans ce lieu de refuge, que le grand romancier vient trouver l'inspiration de 1823 à 1837. Il y a écrit une dizaine de romans dont Le père goriot, les Illusions perdues et le Lys dans rouge. Sur les bords de l'Indre, entouré d'un magnifique parc romantique, ce beau château Renaissance offre aux amateurs de littérature un intérieur 1830 reconstitué, une exposition d'objets, de manuscrits, de sculptures et surtout la chambre à coucher du « père » de Lucien de Rubempré. Ce sont « ces heures solennelles » de cette grande ombre rôdeuse que nous ressuscitent le manoir de Saché. "J'ai entrepris l'histoire de la société... Une génération est un drame à quatre ou cinq mille personnages saillants. Ce drame, c'est mon livre."


" A Saché, je suis libre et heureux comme un moine dans son monastère... Le ciel est si pur, les chênes si beaux, le calme si vaste ! "








Alexandre Calder à Saché

Alexander Calder, né le 22 juillet 1898 à Lawnton près de Philadelphie et mort le 11 novembre 1976 à New York, était un sculpteur et peintre américain. Il est surtout connu pour ses mobiles, fabriqués pour la plupart aux entreprises Biemont à Tours. C’est Marcel Duchamp qui baptise ses sculptures « mobiles», jeu de mots sur le double sens du terme en français : mobile et mouvement. Ce sont des assemblages de formes animés par les mouvements de l'air, et des stabiles « la sublimation d'un arbre dans le vent » d'après Marcel Duchamp.

Il s'installe en France, à Paris, pour la première fois en 1927.

Après un retour aux Etats-Unis en 1933, il revient en France et s'installe, en 1962, dans son nouvel atelier du Carroi, d'une conception très futuriste et dominant la vallée de la Basse-Chevrière à Saché en Indre-et-Loire. Il n'hésite pas à offrir ses gouaches et de petits mobiles à ses amis du pays ; il fait même don à la commune d'un stabile trônant depuis 1974 face à l'église : une anti-sculpture affranchie de la pesanteur. Il y restera jusqu’à sa mort en 1976.

L'atelier du sculpteur américain a été mis à disposition de l'État français par ses héritiers depuis 1988, afin que des artistes français et étrangers puissent venir y effectuer de longs séjours de travail.

« Pourquoi l'art devrait-il être statique? En regardant une œuvre abstraite, qu'il s'agisse d'une sculpture ou d'une peinture, nous voyons un ensemble excitant de plans, de sphères, de noyaux sans aucune signification. Il est peut-être parfait mais il est toujours immobile. L'étape suivante en sculpture est le mouvement. » Alexander Calder

© Aurore Montoya pour toutes les images